Quelles parties prenantes impliquer dans l’analyse de double matérialité ?

Modifié le  Lun, 14 Avr. à 4:07 H

Si vous réalisez une analyse de matérialité dans le cadre des ESRS pour la première fois, vous vous demandez peut-être quelles parties prenantes doivent être impliquées. Cet article vise à répondre à cette question de manière pragmatique et concrète.

? Si vous savez déjà quelles parties prenantes vous souhaitez impliquer, vous pouvez découvrir comment les configurer dans Daato ici : Lien.


Ce que disent les ESRS à propos des parties prenantes

Les normes ESRS identifient deux grandes catégories de parties prenantes dans le cadre du reporting de durabilité :

  1. Les parties prenantes affectées : ce sont les individus ou groupes impactés par les activités de votre entreprise ou par ses effets potentiels.

  2. Les utilisateurs des rapports de durabilité : tels que les investisseurs, ONG, auditeurs ou autres parties indépendantes.

Bien que l’implication de représentants des deux groupes puisse être pertinente, la première question à se poser est :

? Qui peut vous aider concrètement à évaluer les sujets de durabilité ESRS et les IRO (Impacts, Risques et Opportunités) ?


1. Commencez par les parties prenantes internes

Dans la majorité des cas, vos collègues internes sont les personnes les mieux informées et les plus pertinentes pour vous aider dans l’analyse de double matérialité.

Pourquoi ?

  • Ils connaissent les activités de l’entreprise,

  • Ils traitent les impacts, risques et opportunités au quotidien,

  • Ils ont des rôles et des expertises variés, ce qui permet une analyse équilibrée.

Voici quelques exemples :


Groupe de parties prenantesSujets potentiellement concernés
Direction généraleTous, selon la responsabilité
Ressources humaines / RHThématiques sociales
Durabilité / Environnement / EHSThématiques environnementales
Conformité / JuridiqueGouvernance
Finance / Gestion des risquesRisques et opportunités financiers

2. Pensez aux parties prenantes affectées (externes)

Il est essentiel d’impliquer aussi les parties prenantes externes impactées, en particulier pour l’évaluation des impacts.

Cela peut inclure :

  • Vos fournisseurs,

  • Les employés de votre chaîne de valeur,

  • Les représentants du personnel (comme les syndicats),

  • Les ONG, en tant que représentants indirects de l’environnement ou de la société.

Ces parties prenantes apportent un regard différent sur votre entreprise et peuvent offrir des contributions précieuses.


3. Les utilisateurs des rapports (investisseurs, auditeurs, etc.)

Enfin, vous pouvez également impliquer les utilisateurs des rapports de durabilité, en particulier pour l’analyse des risques et opportunités financiers.


Groupe de parties prenantesSujets potentiellement concernés
ONG environnementalesImpacts environnementaux
InvestisseursRisques et opportunités financiers
SyndicatsThématiques sociales
Cabinets d’audit / AvocatsGouvernance

Un principe fondamental : la proportionnalité

Il est important d’appliquer le principe de proportionnalité :
Selon la taille et la complexité de votre entreprise, il peut être judicieux d’impliquer plus ou moins de parties prenantes.

⚠️ Attention à ne pas complexifier inutilement le processus.
Certaines entreprises envoient des questionnaires à des milliers de fournisseurs ou de clients, mais ces retours sont souvent peu exploitables, et cette pratique est largement critiquée dans le domaine.

✅ L’essentiel est de choisir les parties prenantes les plus pertinentes, pas forcément les plus nombreuses.

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